Instagram, Youtube et Facebook sont devenus des outils de communication privilégiés par les musées. Ils permettent de diffuser de l’information très rapidement, au plus d’individus possible. Si les musées semblent à mille lieux du web 2.0, ils se munissent de plus en plus de community managers attitrés ou d’agence social media.
Ouvrir le dialogue
Les musées souhaitent ouvrir le dialogue, grâce à des réseaux d’informations en temps réel. Le visiteur est aussi internaute et peut faire part de son appréciation sur son expérience, en communiquant ce qu’il a aimé ou pas.
Il est essentiel de prendre le temps de répondre à chaque internaute pour nouer une relation privilégiée. Chaque demande reçue doit être traitée et prise en considération par les équipes.
L’Institut d’Art de Chicago n’hésite pas à casser son image et augmente son capital sympathie via des tweets à questions ouvertes. Le rendez-vous est prit avec les internautes !
Who spotted Seurat’s La Grande Jatte in last week’s episode of @TheSimpsons? VIDEO—http://t.co/UJkhpt5hon pic.twitter.com/qTMBja5hyr
— Art Institute (@artinstitutechi) 20 Octobre 2014
Abattre les murs de l’inaccessibilité
Les musées sont souvent vus comme inaccessibles, austères et élitistes. Le musée du Louvre, via son compte Vine fait partager des expériences nouvelles. L’internaute peut alors voir le musée d’une autre manière. Il découvre, via le réseau et les vidéos des œuvres sous d’autres angles, souvent de manière humoristique. L’image fixe, très caractéristique des expositions, reste souvent froide et stimule peu le public. La culture « musée » devient alors accessible et s’allège de son image austère. Le compte de l’illustre @jocondeofficiel, bien entendu fictif, tweet avec humour le quotidien de la Joconde ! C’est avec humour et auto-dérision que le musée du Louvre se prête au jeu du compte fictif, pour le plus grand plaisir des internautes.
Temps de merde, je caille ! Merci @MuseeLouvre pour la couverture. pic.twitter.com/gxJlbzjCo0 — La Joconde (@jocondeofficiel) 26 Août 2014
Le Musée d’Art Moderne de New York a opté pour une présence sur Youtube. Via des vidéos thématiques, des zooms sur une œuvre et son histoire etc. il traite l’art par le documentaire et l’interview.
Le Musée de Brooklyn réserve des albums Facebook à la mise en lumière des coulisses, des préparations d’expositions et activités.
Augmenter le nombre de visites
C’est aussi dans une logique de conversion que les musées souhaitent être présents sur les réseaux sociaux. Relayer les évènements de l’établissement, relancer les expositions temporaires ou encore assurer un service de vente, font partie des nouvelles missions du digital.
Il ne faut pas oublier que depuis plusieurs années, les musées commencent à entrer dans une logique de marché : ils sont de plus en plus soumis à la concurrence et doivent optimiser leur ROI. Campagnes de communication traditionnelles et sur les réseaux sociaux s’intensifient.
Le musée de Toulouse-Lautrec profite de Facebook pour présenter ses évènements et expositions. Alors que nous perdons le réflexe de nous renseigner sur les actualités de nos musées municipaux, l’information s’insère dans notre timeline.
Pour son exposition « Sade, Attaquer le soleil« , le musée d’Orsay a dévoilé un teaser choc déposé sur Dailymotion ! La vidéo réalisée par D.Freymond et F.Miche met en scène des corps totalement nus qui se mélangent. Qui a dit que le musée ne prenait pas de risque ?
Une exposition, un regard : « Sade… par musee-orsay