Les RSE (Réseau Social d’Entreprise) sont une réalité en matière de communication interne. Qu’on les aime ou qu’on les déteste, nous n’en parlerons pas ici. Aujourd’hui, nous aborderons « l’activisme employé » où comment les salariés de l’entreprise peuvent devenir ambassadeurs de celle-ci sur les plateformes social media grand public.
Pourquoi mobiliser l’interne sur les réseaux sociaux ?
Comme le dit l’adage, « On est jamais mieux servi que par soi-même ». Que ce soit dans l’optique de créer de l’engagement ou de construire un leadership, il peut être très avantageux de mobiliser ses salariés sur les réseaux sociaux externes. Ils représentent une audience à engager (d’une part), mais aussi un levier supplémentaire pour donner de la visibilité aux supports de l’entreprise dédiés à la promotion des contenus et à l’image. Les salariés, qu’ils soient familiers avec les réseaux ou socionautes en devenir, peuvent porter les messages à leur propre audience et amplifier ainsi la diffusion des prises de parole. Certains parlent d’activisme employé, le social media aide à identifier et « tirer profit » d’une typologie de salariés engagés qui agissent naturellement en tant que porte-parole de l’entreprise. Le but du jeu étant ensuite de recruter de nouveaux porte-paroles et d’apporter une reconnaissance aux premiers.
Une méthodologie à mettre en place
Au préalable, il est nécessaire, à la manière d’une stratégie plus traditionnelle, d’entamer une réflexion sur les questions suivantes :
Pourquoi l’entreprise s’engage-t-elle dans un stratégie de promotion de l’entreprise par l’interne ? Quels contenus souhaite-elle diffuser et avec quels collaborateurs travailler ? Quels outils peut-elle mettre en place pour faciliter le partage par les employés ?
Cette réflexion permettra d’instaurer des lignes de conduite (ou Guidelines) en matière de bonnes pratiques du digital et sur le contenu à partager. La mobilisation de l’interne nécessite en effet un cadre, sans pour autant brimer les individualités. Il ne faudrait pas oublier que le social media est avant tout un lieu d’expression libre et où chacun s’exprime comme il le souhaite et sur les sujets qu’il veut.
GrDF et le Groupe La Poste mettent à disposition de leurs employés des Livres Blancs sur les bonnes pratiques à adopter sur les réseaux sociaux.
Des exemples de bonnes pratiques
Depuis 2011, Lego (les petites briquettes de couleurs) met en place des formations pour que les salariés les plus concernés par la communication digitale (RH et équipe marketing) soient sensibilisés aux problématiques de partage. Au départ uniquement sur Facebook, c’est aujourd’hui plus de 300 personnes qui ont été éduquées à l’art du tweet, du mur Facebook et à la gestion des friends et followers.
Pour la marque PepsiCo, c’est une stratégie plus tournée vers l’encouragement au partage qui a été mise en place. La marque permet à ses salariés de partager des articles sélectionnés sur la newsletter journalière interne directement sur leurs réseaux sociaux. PepsiCo donne ainsi la possibilité aux employés de devenir prescripteurs en partageant des contenus inédits.
Plus éloignée du social media, l’entreprise a organisé une plateforme de curation d’informations nommée Inside Scoop, une page qui organise les articles partagés par les employés.
La collaboration en interne
Une telle stratégie doit être pensée de manière collaborative. Il ne s’agit pas d’imposer à ses salariés de partager tous les contenus produits par l’entreprise (au risque d’agacer, les employés ayant aussi d’autres choses à faire… enfin, nous l’espérons). Cette collaboration se déploie sur 2 axes.
1# Encourager les salariés à rejoindre les plateformes par une campagne de sensibilisation et de pédagogie : programme ambassadeur, fiche technique et newsletter mensuelle pour prévenir des événements et contenus à venir etc.
2# Reconnaitre et animer la communauté existante, et d’ores et déjà impliquée, sur les réseaux de l’entreprise : curation des contenus postés par les salariés, création d’un # dédié aux collaborateurs connectés…afin de pousser à l’interaction plus qu’à la re-diffusion des contenus.
Scoop it, Inc app, Trello, etc. sont des plateformes de curation de contenus utilisées par les entreprises pour agréger les informations susceptibles d’être partagées par l’interne.
Twitter au coeur de la stratégie ?
Ce pose maintenant la question des réseaux sociaux à favoriser. C’est tout naturellement que les premiers « activistes employés » ce sont tournés vers Twitter. En effet, l’outil est un réseau social où la notion de vie privée est moindre (notamment par rapport à Facebook) et où les systèmes d’interactions sont plus naturels et professionnalisés. Google + et LinkedIn peuvent également être utilisés pour construire la communauté de salariés et les inclure dans la production de contenus sur des sujets plus précis. L’important sur ces 3 réseaux est de renforcer sa présence entant que leader sur un secteur en proposant aux salariés de montrer, eux aussi, leur expertise.
Collaborer avec l’interne pour la diffusion des messages de l’entreprise est une stratégie donnant-donnant. Elle permet de booster la visibilité des comptes des salariés et, d’autre part, d’amplifier la diffusion des contenus de l’entreprise sur les réseaux sociaux.